Les femmes peuvent-elle réciter le "kaddich" ?
«Yitgadal veyitkadach… Que son grand Nom soit magnifié et sanctifié … », par ces mots commence le kaddich, l’une des prières les plus connues du judaïsme. Prière avant tout de louange et de sanctification du nom de Dieu, le kaddich rédigé en araméen, ponctue sous différentes formes et à plusieurs reprises, les offices quotidiens, ceux du chabbat et des jours de fêtes. Il existe quatre kaddich dont celui des orphelins qui, comme tout kaddich requiert un minyan (quorum de dix personnes). Habitude a été prise, probablement depuis le Moyen-Age, de réciter le kaddich des orphelins en la mémoire d’un défunt, au cours de l’enterrement, de la période de deuil qui suit et du jour anniversaire de son décès. Le kaddich, dit-on, participe à l’élévation de l’âme de la personne disparue, mais en le récitant l’endeuillé(e) exprime aussi sa piété familiale et sa filiation spirituelle.
[1]Voir Wittenberg (Jonathan), Epître de la vie (traduction Rivon Krygier), édition In Press, Paris, 2002, p 83-106.
[2] Sur la force du « amen » et de la phrase citée voir traités Sotah 49a et Shabbat 119b du Talmud de Babylone.
[3] Millen (Rochelle L) « The female voice of Kaddich » dans Jewish Legal Writting by Women sous la direction de Micah D. Halpern et Chana Safrai, Urim Publications, Jerusalem, 1998, p 179.
[4] Bebe (Pauline), Dictionnaire des femmes et du judaïsme, Calmann Lévy, Paris, 2001 page 178.
[5]Gaims-Speigel (Barbara), « Women and Kaddish »,dans The Orthodox Jewish Woman and Ritual, Jofa, New York, 2000, p 10
[6] Wieseltier (Léon), Kaddich, Calmann Lévy, Paris, 2000 maintenant disponible en Livre de Poche, p 188-202